Arts, Culture & Religions

DRAPEAU

Le drapeau sri lankais dit « Lion flag » (drapeau du lion), adopté en 1948 lors de l’indépendance de l’île, et modifié en 1972 lors de l’adoption de sa constitution, est chargé de symboles représentant les diverses influences culturelles, religieuses et ethniques du pays.
Sur un fond pourpre qui symbolise la richesse et la force obtenues par son histoire et sa culture se dresse un lion doré, emblème de Wickrama Rajasingha, le dernier roi de Kandy. Souverain, il porte un sabre avec son antérieur droit et est encadré de 4 feuilles de Ficus Bô, arbre sacré sous lequel Bouddha méditait, faisant ainsi référence aux origines cinghalaises et aux croyances bouddhistes du pays puisque ces 4 feuilles représentent les 4 vertus du bouddhisme : la bonté (Mettha), la compassion (Karuma), la joie (Muditha) et la sérénité (Upeksha).
Quant aux bandes oranges et vertes, et aux bordures jaunes, elles symbolisent respectivement les tamouls, de religion hindouiste et les musulmans, et les autres cultures.

LANGUES

Sans grande surprise, eu égard à l’histoire du pays, le cinghalais et le tamoul sont les langues officielles du Sri Lanka, secondées par l’anglais, largement répandu dans les villes même s’il s’éloigne quelque peu des règles et de la prononciation de la langue de Shakespeare pour revêtir une forme plus locale…

RELIGIONS ET CROYANCES

Multi ethnique, la population sri lankaise est aussi multi religieuse, en témoignent le grand nombre d’édifices religieux (temples bouddhiques et hindous, mosquées, églises) et l’abondance des rituels.
Considéré comme une religion pour certains, un code moral ou une philosophie pour d’autres, il n’en reste pas moins que le bouddhisme theravada (la branche la plus ancienne) est pratiqué au Sri Lanka par 70 % de la population, et rythme la vie au quotidien. Ainsi, par exemple – et outre les prières et autres méditations journalières – chaque jour de pleine lune (dit Poya) est un jour férié consacré au jeune, à l’abstinence, aux offrandes, …, destiné à célébrer ou commémorer un rituel bouddhique.
Arts, littérature, architecture en sont également largement inspirés.
L’hindouisme, religion de la minorité ethnique tamoule, est pratiqué par environ 12% des sri lankais. Originaire de l’Inde, il a été principalement mis en place par les migrants venus du sud de l’Inde, et dont les descendants sont majoritairement installés dans le nord, l’est et les hautes terres centrales où les plus beaux temples hindouistes peuvent être admirés (notamment celui de Nallur à Jaffna et celui de Koneswaram à Trincomalee), ainsi qu’à Colombo.
Troisième et quatrième religions du pays, l’islam, apparu avec l’arrivée des commerçants arabes au VIIIe siècle, et le christianisme apparu avec les colons européens qui se sont succédés (le catholicisme apporté par les portugais, le protestantisme par les hollandais et l’anglicanisme par les britanniques) sont les deux autres cultes pratiqués chacun par plus ou moins 7% de la population sri lankaise.

ARTS

Comme tous les pays où la religion exerce une influence importante sur la société, le Sri Lanka regorge de sites remarquables, monuments religieux, peintures, sculptures, etc., érigés ou modelés à la gloire de Bouddha.
La danse et la musique ainsi que la littérature, influencées par le bouddhisme mais aussi par les traditions populaires cinghalaises et tamoules, sont également très présentes et prolifiques.
On y trouve aussi des œuvres fortement inspirées par son histoire : palais, églises, cathédrales et mosquées, quartiers hollandais et anglais…

Le Triangle culturel

Le Triangle culturel se situe au centre du Sri-Lanka. Il constitue le centre historique de l’île, et en garde d’innombrables vestiges (cités anciennes, palais, temples, monastères, …).

Il est délimité :

• ­au nord par Anuradhapura, Capitale pendant 1.400 ans, placée sous le patronage de trois grands monastères bouddhiques (le Mahavihara, l’Abhayagirivihara, le Jetanavihara) et dépositaire de l’arbre Bô.
• ­à l’est par Polonnaruwa, qui succéda à Anuradhapura comme capitale, durant deux siècles. Elle représente un ensemble architectural unique au monde (Palais royal, temples et monastères, statues, peintures…) qui s’étend sur 15 km².
• ­et au Sud par Kandy, la dernière capitale du royaume cinghalais. Elle abrite le Dâlada Maligawa, le temple qui conserve la fameuse relique, la dent du Bouddha, et en tant que capitale religieuse, elle est le lieu de la manifestation la plus spectaculaire du Sri Lanka, l’Esala Perahera (voir ci-dessous).

« Révélés » au grand public depuis le XIXème siècle grâce aux fouilles entreprises par des historiens, des scientifiques et des archéologues, ces sites anciens et royaux, certains engloutis depuis longtemps par la jungle, ont retrouvé leur splendeur d’antan et sont même, pour la plupart, aujourd’hui classés par l’Unesco.

En pratique

Les monuments religieux, même désaffectés, se visitent toujours tête et pieds nus (sans casquette ni chapeau
On ne se fait jamais photographier devant une statue ou une représentation du Bouddha. Lui tourner le dos est en effet considéré comme un manque de respect.