Culture et Religion
Culture et Religion
QUELLE CULTURE ET QUELLE RELIGION EN NOUVELLE ZÉLANDE
La mythologie polynésienne attribue la création de la Nouvelle-Zélande à Maui, un demi-dieu qui aurait hissé l’île du Nord depuis le fond de l’océan (connue comme Te Ika-a-Māui [le poisson de Māui]) et dont le canoë pétrifié serait devenu l’île du Sud Te Waka-a-Māui (le bateau de Māui).
L’histoire de l’arrivée des premiers hommes sur l’île, elle, se confond avec celle du navigateur maori Kupe, il y a environ 1.000 ans. En la découvrant sa femme Kuramarotini se serait exclamé « He ao, he ao tea, he ao tea roa » (un nuage, un nuage blanc, un long nuage blanc) lui donnant son nom « Aotearoa ». Accompagnés puis rejoints par d’autres hommes et femmes, ils colonisèrent la Nouvelle-Zélande, développant leurs propres règles sociales ainsi que leurs propres formes d’art et de pensée, et le tout reposant sur le culte de la nature et des ancêtres.
Puis, les britanniques arrivèrent… imposant leur mode de vie, leur religion, leur culture, complétés au fil des ans par celles des immigrants venus d’Asie, d’Europe du Sud et d’Amérique (dans tout le pays, vous trouverez des églises, des synagogues, des mosquées et des temples).
La Nouvelle-Zélande vit aujourd’hui au rythme de n’importe quel pays occidental, version anglo-saxon.
Et bien que les Maoris aient en majorité quitté la campagne pour vivre dans les villes, adopté nombre de coutumes occidentales (religion, langue anglaise, gastronomie; régime politique…) et excellent dans des arts traditionnellement européens comme le théâtre ou la musique, à l’instar de Kiri Te Kanawa, l’une des plus célèbres chanteuses d’opéra au monde, il faut toutefois noter que ces derniers sont de plus en plus nombreux à réapprendre leur langue et à se reconnecter avec leurs traditions, dont bon nombre ont passé la barrière des origines pour devenir néo-zélandaises à part entière.
Il n’est qu’à voir l’importance du fameux « Haka », à l’origine une danse chantée rituelle maorie interprétée à l’occasion d’une cérémonie, d’une fête ou avant de partir à la guerre, rendue célèbre par l’équipe nationale de rugby, du « Ta moko », tatouage traditionnel qui grâce à la beauté et à la symbolique de ses motifs s’est répandu à travers le monde, mais aussi de l’artisanat néo-zélandais principalement représenté par la sculpture (sur bois, sur os ou sur pierre de jade), la vannerie et le tissage, aux motifs souvent complexes et surprenants, qui occupe une place importante dans les galeries d’art et d’artisanat présentes dans tout le pays .
Depuis la fin des années 70, et dans un domaine artistique bien différent, la Nouvelle-Zélande s’illustre par la renaissance de son industrie cinématographique avec des films tels que « La Leçon de piano » de Jane Campion, « L’Âme des guerriers » de Lee Tamahori, la trilogie du « Seigneur des anneaux » puis « Le Hobbit : Un voyage inattendu », réalisés en Nouvelle-Zélande avec des équipes locales par Peter Jackson, et la présence sur la scène internationale d’acteurs néo-zélandais comme Sam Neil (La Leçon de piano, Jurassik park, The Hunter), Anna Paquin (La Leçon de piano, X-Men, True blood), Russell Crowe (Gladiator, Master and Commander, Les Misérables, Noé), Keisha Castle-Hughes (Paï, Star Wars, épisode III, Game of Thrones)…