Economie et Politique
Economie et Politique
Le pays du Soleil Levant a su s’adapter à la mondialisation de l’économie. Troisième puissance économique du monde après ses féroces concurrents américains et chinois, le Japon se montre très ouvert aux échanges commerciaux internationaux et fonde son développement économique sur l’importation de matières premières et de ressources énergétiques, et surtout sur l’exportation de produits manufacturés.
Le Japon se positionne alors à la quatrième place concernant les exportations après la Chine, l’Allemagne et les Etats-Unis, et le cinquième pour ses importations derrière les Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne et la France. Sa suprématie économique actuelle repose véritablement sur une production de masse et sur le développement des nouvelles technologies, mais aussi sur une politique commerciale extrêmement virulente.
Les services caractérisent principalement l’économie japonaise car les Japonais sont non seulement nombreux avec plus de 127,3 millions d’habitants, mais ils travaillent beaucoup plus que leurs concurrents directs. La culture véhicule la valeur du travail qui passe avant tout. Le respect de la hiérarchie et l’importance du groupe permettent ainsi aux entreprises de rester très compétitives et stratégiques.
Le Japon ne possède pas de ressources naturelles mais trouve sa force dans l’industrie tout en mettant l’accent sur la haute technologie afin de concevoir de nouveaux produits. Il s’agit d’ailleurs du pays qui déploie le plus de moyens financiers dans le secteur de la recherche et du développement. La robotisation est également une méthode largement employée qui s’avère être très efficace.
Actuellement, le pays est le deuxième producteur d’acier du monde et son industrie textile connaît un vif succès pour ses tissus innovants comme le polyester doux et résistant aux tâches. L’industrie mécanique est également une caractéristique du Japon puisqu’il est troisième dans le secteur automobile derrière les Etats-Unis et la France, sans parler du fait qu’il fournit les trois-quarts des motos du globe. Le Japon n’hésite pas à investir dans de nouvelles régions du monde et crée des usines un peu partout sur la planète ce qui lui permet d’entrer sur de nouveaux marchés.
Le taux de chômage reste l’un des plus bas des pays développés. Il se rapproche du plein emploi malgré la grande crise économique de 2008-2010 qui a entraîné une légère hausse. Le Japon affiche un taux d’emploi impressionnant au point d’être l’un des plus forts de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques. Depuis l’accident nucléaire de Fukushima du 11 mars 2011, l’énergie nucléaire reste entre parenthèse mais le gouvernement actuel souhaite la remettre sur le devant de la scène japonaise malgré la réticence de l’opinion publique. Cet empire met en place une nouvelle stratégie énergétique adoptée le 11 avril 2014 pour concilier l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables.
Un système de monarchie constitutionnelle avec un parlement bicaméral, appelé la diète, dessine la vie politique du Japon depuis 1946 en accord avec les forces d’occupation américaines.
Le pouvoir législatif est composé d’une chambre des conseillers élus pour six ans et d’une chambre des représentants élus au suffrage universel tous les quatre ans. Les citoyens âgés de plus de 20 ans votent au suffrage universel et secret.
Le pouvoir exécutif appartient au cabinet et se compose exclusivement de personnes civiles, du premier ministre aux ministres d’état. La diète nomme un de ses membres comme premier ministre. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de désigner les ministres qu’il choisit majoritairement dans le parlement.
La souveraineté du peuple est un principe fondamental de la Constitution limitant l’empereur au rôle purement symbolique et conférant au Japon les prérogatives quasiment identiques d’une démocratie parlementaire.
Le Parti Libéral Démocrate, conservateur et de centre-droit, fut pendant longtemps le parti dominant du Japon, sortant vainqueur des coalitions gouvernementales de 1955 à 1993 et de 1994 à 2009. Néanmoins, les élections législatives du 30 août 2009 se sont montrées favorables à l’opposition de centre-gauche du Parti Démocrate du Japon. Le Parti Libéral Démocrate a repris les rênes du pouvoir depuis les élections du 16 décembre 2012.
Le président de la République Shinzo Abe, ancien premier ministre, met tout en oeuvre pour relancer la croissance économique et place en avant les questions de défense et de sécurité avec des moyens techniques avancés. Les élections législatives anticipées du 14 décembre 2014 ont confirmé son assise. Le Japon est incité par les Etats-Unis à participer à la gestion des crises internationales. En outre, la volonté nippone est véritablement un engagement international pacifique. Le Japon a d’ailleurs accueilli en juillet 2008 le sommet du G8 à Hokkaïdô, permettant d’obtenir des avancées dans le domaine du changement climatique.
Le Japon se montre également très impliqué dans la vie des pays en développement et apporte tout son soutien financier. Enfin, s’agissant du deuxième contributeur au budget des Nations Unies, le pays ambitionne d’acquérir un siège permanent au Conseil de sécurité dans le cadre du G4 alliant l’Allemagne, le Brésil, l’Inde et le Japon. La mobilisation massive intervenue au moment de la crise du 11 mars 2011 témoigne définitivement de la bonne intégration du Japon dans la communauté internationale.