Luxuriante et impressionnante sont les deux adjectifs qui semblent qualifier au mieux la flore et la faune sri lankaise.

Les espèces végétales y sont plus abondantes les unes que les autres, et varient selon l’altitude.
Pandamus et palétuviers sur les plages, cocotiers à profusion, rizières en terrasses, bananiers, hévéas, plantations d’ananas, hibiscus, tulipiers africains, jasmins et frangipaniers dans les plaines côtières, plantations de thé qui occupent tout le centre de l’île, forêts tropicales dans les régions montagneuses qui abritent des espèces telles que le rhododendron, le teck, l’ébène et l’acajou, sans omettre des orchidées très rares, sont les principales variétés que l’on peut citer.

Toutefois ce qui surprend le plus c’est le fait que le Sri Lanka abrite une faune impressionnante, et ceci notamment compte tenu de sa superficie.
On y recense en effet pas moins de 92 mammifères et primates, 242 papillons, 483 oiseaux, 107 poissons, 98 serpents et reptiles, sans compter les milliers d’insectes, la faune marine (tortures de mer, baleines, dauphins) et bien d’autres amphibiens.
Mais l’animal roi de l’île est l’éléphant d’Asie. Il revêt une double dimension dans le pays, matérielle et spirituelle.
Matérielle car, contrairement à son cousin africain, c’est un animal souvent domestiqué. Autrefois utilisé comme moyen de transport ou animal de trait, notamment pour le débardage, il travaille aujourd’hui pour le tourisme et fait la « fortune » de son cornac. Même s’il n’est plus autorisé de circuler librement dans la plupart des villes afin de ne pas entraver la circulation des véhicules à moteur, il est toujours possible de faire des promenades à dos d’éléphants à travers le pays.
Symbole d’abondance et de fécondité, il est une part essentielle de la fête de Esala Perahera, appelée plus couramment « Fête de la Dent », une célèbre fête bouddhiste qui a lieu chaque année au Sri Lanka, dans la ville de Kandy. Les festivités qui durent 10 jours en juillet-août et s’achèvent en apothéose la nuit de la pleine de lune d’août, voient notamment parader chaque nuits des dizaines d’éléphants couverts d’étoffes somptueuses, accompagnés de centaines de danseurs et de musiciens en costumes. La dernière procession, celle de la pleine lune, est emmenée par l’éléphant Maligawa, un grand mâle muni de défenses luxueusement vêtu du bout de la trompe aux pieds d’un caparaçon brodé de fils d’or et orné de pierreries, qui a l’honneur de porter sur son dos la réplique de la dent de Bouddha et devant lequel on déroule un tapis blanc.
Cette dimension spirituelle représente très surement son assurance vie. En effet, l’éléphant du Sri Lanka (Elephas maximus maximus) est une espèce classé « EN » (En danger) par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), victime de la déforestation, de l’industrialisation et du braconnage.
Afin d’assurer sa survie et sa pérennité sur l’île l’Orphelinat des éléphants a été créé en 1975 à Pinnewela. Géré par le Gouvernement, il accueille une petite centaine d’éléphants de tous âges et est ouvert au public.

Végétales ou animales toutes ces espèces peuvent être admirées au gré des voyages dans l’île, mais aussi dans certains des 14 parcs nationaux & réserves naturelles ouverts au public, s’étendant sur 401.043 ha et répartis sur toute l’île :

• ­Parc national de Bundala
• ­Parc national de Gal Oya
• ­Parc national de Horton Plains
• ­Parc national de Kaudulla
• ­Knuckles Range
• ­Parc national de Lunugamvehera
• ­Parc national de Minneriya
• ­Réserve forestière de Sinharaja
• ­Réserve naturelle de Sri Pada
• ­Parc national d’Uda Walawe
• ­Parc national de Wasgomuwa
• ­Parc national de Wilpattu
• ­Parc national de Yala East
• ­Parc national de Yala

Les plus populaires sont les parcs de Yala, véritable « Livre de la jungle », de Gal Oya, d’Uda Walawe et de Minneriya, pour leurs larges troupeaux d’éléphants, de Wilpattu, réputé pour ses léopards et ses paresseux, de Horton Plains situé à plus de 2.000 m d’altitude où la diversité des paysages n’a d’égale que celle de la faune et de la flore, et de Bundala où des milliers d’oiseaux de 150 espèces différentes – dont beaucoup migrent – cohabitent avec de nombreux crocodiles.