Gastronomie
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LA GASTRONOMIE DE NOUVELLE ZÉLANDE
A l’image de sa culture, la gastronomie néo-zélandaise est une mosaïque de spécialités autochtones et coloniales. À Auckland, comme dans toutes les grandes villes du monde mais peut-être encore plus là qu’ailleurs, nombre de cuisines du monde sont représentées reflétant le nombre important de communautés d’origine étrangère.
Pendant longtemps influencée par la cuisine britannique, la gastronomie néo-zélandaise s’en est aujourd’hui détachée, reléguant Fish & chip, Meat pie et Pudding au second rang pour faire place aux nombreux produits frais locaux, issus de la terre et de la mer.
En effet, si les incontournables mentionnés ci-dessus figurent toujours en bonne place sur les menus des cafés en compagnie des burgers et autres produits de brasserie, les restaurants proposent à la carte diverses viandes et venaison, mais aussi poissons et fruits de mer, sans oublier bien sur la patate douce et le kiwi, produit néo-zélandais par excellence, dans des recettes combinant savoir-faire européen et inspiration asiatique.
Traditionnellement, la Nouvelle Zélande est un pays de fermiers et de pêcheurs, et malgré l’exode rural qui l’a affecté ces cinquante dernières années à l’instar de la plupart des pays riches, l’agriculture, l’élevage et la pêche restent les principaux acteurs de son économie.
Vous pourrez ainsi déguster l’excellent agneau du pays dont la réputation à travers le monde n’est plus à faire, cuisiné de la façon la plus simple, c’est-à-dire simplement rôti, aromatisé au romarin et accompagné de légumes de saison, ou braisé tel un gigot de sept heures, ou encore de manière plus exotique, servi avec une sauce au kiwi et camembert…
L’élevage de bovidés et de cervidés occupe également une place non négligeable de la production agricole. Leur viande est appréciée le plus souvent de manière simple et conviviale, grillée au barbecue. Il faut toutefois noter que comme dans de nombreux pays, la viande rouge est souvent très cuite, et savoir que la demander Medium équivaut à un « à point » bien à point…
Avec 15.000 km de côtes et de nombreuses rivières, la Nouvelle-Zélande regorge de produits de la mer. Parmi les plus populaires, on compte : les alevins, les truites, les anguilles, les langoustes, les coquilles Saint-Jacques, les moules de Marlborough (pêchées dans les fjords Marlborough Sounds), les huîtres Bluff (issues de la ville du même nom et qui font l’objet d’un festival annuel en mai), les paua (ou ormeau, coquillage incontournable de la culture maorie dont la coquille aux reflets irisés est recyclée en bijou et en ornement) et les tuatua et les toheroa (coquillages appréciés mais rares donc chers).
Spécialité pâtissière néo-zélandaise (bien qu’également revendiquée par l’Australie), la Pavlova est un dessert inventé en hommage à la ballerine russe Anna Pavlova et à son tutu suite à son séjour en Nouvelle Zélande en 1926. Elle se compose d’une couche généreuse de meringue, croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieur, rehaussée d’une crème chantilly et recouverte de fruits de saison et de coulis. C’est un incontournable des tables de fêtes, principalement de Noël.
Les néo-zélandais sont également très friands de Hokey pokey, une crème glacée à la vanille recouverte de pépites de caramel croquantes, sans oublier la grande variété de miels et principalement le miel de Manuka, scientifiquement reconnu pour ses propriétés antiseptiques, antibactériennes, anti-inflammatoires et cicatrisantes.
Enfin on ne peut parler de la gastronomie néo-zélandaise sans évoquer la tradition Maori du hangi, une méthode de cuisson des aliments qui consiste à creuser le sol pour y aménager une fosse, puis allumer un feu avant d’y déposer des pierres qui lorsqu’elles sont jugées assez chaudes servent de base à des paniers remplis de nourriture (poulet, agneau, porc, patates douces, maïs et autres légumes) avant de recouvrir la fosse de terre et laisser les aliments cuire à la vapeur pendant des heures avant d’être soulevés et transportés à la table.
Terre ancestrale des Maoris, Rotorua est l’endroit tout indiqué pour déguster un hangi tout en assistant à un haka (danse guerrière), ou à des spectacles folkloriques chargés de légendes.
Autre facteur économique important, la viticulture néo-zélandaise a pris un essor considérable dans le pays et commence à se faire un nom sur la scène internationale. Si presque toutes les régions du pays possèdent un vignoble, ce sont incontestablement Hawkes Bay, sur l’île du Nord, attaché au chardonnay, et Marlborough, sur l’île du Sud, réputé pour ses sauvignons blancs – les comtés les plus célèbres en la matière, tout deux bénéficiant d’un climat propice à cette activité.
Les amateurs de bière ne seront pas déçus car, comme la plupart des établissements vinicoles, plusieurs brasseries de renom au même titre que 50 micro-brasseries-boutiques sont ouvertes à la dégustation. On en trouve de toute sorte, de la blonde légère et désaltérante à la brune intense.
Enfin, notons que c’est à Geoff Ross, un entrepreneur néo-zélandais que l’on doit l’invention et la commercialisation de la vodka aromatisée au miel ou aux fruits tels que le kiwi, la goyave, les fruits de la passion…
Et si vous allez en Nouvelle Zélande au cours de la période des vendanges, à la fin de l’été (février à avril), ne manquez surtout pas les festivals gastronomiques et viticoles, notamment le Kawhia Kai Festival ou le Wildfoods Festival sur la côte Ouest.