UN VOYAGE À LA DÉCOUVERTE DES PARCS NATURELS DE TANZANIE ET DANS L’ARCHIPEL DE ZANZIBAR

Kilimandjaro

Au nord-est de de la Tanzanie, le Kilimandjaro est sans conteste la destination incontournable, en particulier pour les grands marcheurs en quête de dépassement au coeur d’une terre d’aventure. Grâce à l’aéroport d’Arusha qui se trouve à 50 km du Kilimandjaro, on accède facilement aux grands espaces du nord-est qui abritent les parcs naturels où l’on admirera la nature, lors de safaris et d’excursions, ou à l’abri d’un lodge de luxe. On peut se rendre sur le site volcanique en avion par l’aéroport international du Kilimandjaro qui se trouve non loin des montagnes. Le Kilimandjaro est une formation faite de trois volcans éteints, le Shira du côté ouest qui s’élève à 3 962 mètres d’altitude, le Mawenzi à l’est qui atteint 5 149 mètres d’altitude et le Kibo,volcan le plus récent des trois, dont le pic Huhuru culmine à 5 891,8 mètres d’altitude.
Le Kilimandjaro est le plus haut sommet de toute l’Afrique, mais il est aussi et surtout connu pour le manteau neigeux qui le recouvre, maintes fois illustré par les photographes. Le sommet du volcan est tapissé d’une calotte glaciaire dite “sommitale” qui a tendance à diminuer depuis le début du XXème siècle, faute de précipitations neigeuses suffisantes et qui pourrait complètement disparaître d’ici les années 2020 à 2050. Même si le scepticisme est souvent de mise dans l’explication des phénomènes naturels, le déclin de la quantité de neige tombant sur le sommet est généralement attribué à deux phénomènes, le réchauffement climatique et la déforestation.

L’ascension du Kilimandjaro par la Voie Marangu

L’ascension du Kilimandjaro à pied est très accessible pour les bons marcheurs, habitués aux longues excursions avec chaussures de marches et sac à dos. Ce sera une aventure passionnante que de découvrir ce site de montagnes exceptionnelles par la fameuse et très appréciée voie Marangu qui se parcours par des treks durant environ une semaine. Des huttes permanentes munies de lits accueillent les touristes et des guides de montagne expérimentés et anglophones les accompagnent. Faite d’émerveillement face au spectacle naturel et de dépassement physique, cette ascension sera peut-être même une élévation spirituelle pour le marcheur en quête de réponses dans un environnement où la nature nous dépasse.
Les plus contemplatifs d’entre nous peuvent se ressourcer autant que les sportifs peuvent se dépasser. L’ascension du Kilimandjaro par la route Marangu est la destination parfaite pour ceux qui souhaitent faire un vrai voyage d’écotourisme. Elle commence à l’entrée du parc à Marangu Gate ou l’on est encore plongé dans un climat de savane puis, tout au long de la progression vers le sommet d’Huhuru, l’on voit se décliner tous les paysages qui composent les tableaux africains, la terre sèche et parsemée d’arbres, la forêt sèche ou verte et dense, puis l’altitude enneigée. C’est l’occasion de découvrir les innombrables variétés de végétations et espèces d’animaux qui vivent grâce à ce formidable écosystème.

Le lac Natron

Le lac Natron fait partie des nombreux grands lacs qui se trouvent au nord de la Tanzanie dans la vallée du rift. Il possède des eaux très riches en micro-organismes qui attirent une très grande communauté de flamands nains qui viennent se restaurer des petites algues bleues du lac. Ils se reproduisent également et nidifie sur le site du lac Natron. Le flamand nain est le plus petit et le plus représenté parmi les espèces de flamands.
Ce flamand est présent depuis l’Afrique jusqu’en Inde. Les voyageurs qui souhaitent observer les espèces animales de Tanzanie seront ravis de contempler la vie sauvage de ces magnifiques animaux et les plus romantiques en feront peut-être une étape de leur voyage de noces…

La réserve  du Selous

La réserve de gibier de Selous est un des lieux qui fera le bonheur des admirateurs de la faune et de la flore africaine et, notamment, de ceux qui veulent observer les espèces animales de plus près. Cet espace de 50 000 km2 est l’une des plus grande réserve protégée du continent, elle est dédié entièrement à la protection des espèces et demeure peu perturbé par la présence humaine.
Il est habité de l’une des plus grandes populations d’éléphants, de rhinocéros noirs, guépards, girafes, hippopotames et crocodiles pour ne citer que les espèces les plus emblématiques. La forte concentration d’animaux s’explique peut-être par la grande diversité d’habitats, particulière à Selous. L’on y trouve des forêts claires ou Miombo qui désigne la savane boisée spécifique au sud de l’Afrique et la forêt sèche la plus grande au monde, des prairies ouvertes, des forêts riveraines, qui sont des formations boisées présentes sur les rives d’un cours d’eau, ainsi que de marais.

Le Parc national de Saadani

Le parc naturel de Saadani est situé du côté est de la Tanzanie, le long de la côte de l’océan indien, non loin de la ville de Bagamoyo. Au XIXe siècle Bagamoyo était assortie d’un port marchand à la hauteur du village actuel de Saadani. Ce port, qui fut longtemps un des plus considérables port marchand de l’océan indien, a peu à peu perdu son rayonnement à cause de la colonisation, jusqu’à tomber dans l’oubli. Au début des années 60, les autorités Tanzaniennes ont donc décidé d’établir à cet endroit un parc naturel qui deviendra la 13ème réserve naturelle du pays en 2002. Les paysages du parc sont composés d’une large bordure de côtes le long de l’océan indien.
Contrairement aux parcs naturels de l’est du pays, le relief est relativement plat à cet endroit malgré la présence de quelques collines basses. Le parc est recouvert de de forêt et de savane arborée, ce qui fait sa particularité puisqu’il est très rare de trouver ces paysages de terre sèche et peu arborée côtoyer les bords d’un océan. C’est en effet la seule réserve naturelle qui se situe si près de l’océan indien.

Le Parc national de Ruaha

Le Parc national de Ruaha est un des fameux parcs naturels de la Tanzanie puisqu’il est le deuxième parc naturel du pays après le Serengeti. Il doit son nom à la rivière Ruaha qui le traverse. C’est depuis l’année 1951 que le parc de Ruaha commence à être protégé par la mise en place d’une conservation par les autorités britanniques coloniales du Tanganyika. Les populations locales avaient alors été déplacées. Puis, ce sera en 1964 que le Parc national de Ruaha sera créé par l’administration de la Tanzanie nouvellement indépendante. Ce parc est consacré à la protection de la faune et de la flore d’une grande zone semi-aride sur le plateau central de Tanzanie. L’altitude n’est pas très élevée dans ce parc qui bénéficie de peu de relief et dont la plus haute montagne culmine à 1 859 m d’altitude.
C’est à l’est du parc que la rivière Ruaha irrigue les terres sèches et offre un point d’eau en permanence pour les animaux de la région. L’assèchement progressif de la rivière est observé depuis 1993 et imputé à l’utilisation de l’eau pour les rizières alentours, est préoccupant puisque ce point est l’endroit où les espèces protégées trouvent de l’eau pendant la saison sèche. Leur survie dépend de la perduration de la rivière. La particularité de ce parc est qu’il abrite une très grande communauté d’éléphants. Les troupeaux de pachydermes sont les plus importants d’Afrique de l’est, ce qui promet au voyageur en quête d’aventure un émerveillement inoubliable. Pendant la saison sèche, c’est entre 10 000 et 12 000 individus qui se regroupent aux bords de la rivière.

Le Parc national de Katavi

Katavi est un parc naturel situé au sud-ouest de la Tanzanie, non loin du lac Tanganyika. Il est le troisième plus grand parc de Tanzanie mais il ne peut attirer que peu de touristes en raison de son isolement des grandes villes et lieux touristiques du pays. Il n’existe ainsi que très peu d’infrastructures pour le visiter ou y séjourner. La seule route qui permet d’y accéder est la piste dite de Kigoma-Mpanda-Sumbawanga qui passe par le versant oriental du parc. Le parc est composé d’une très grande plaine inondable, et appartient à la vallée du grand rift. Au coeur de la plaine, l’on trouve le lac Rukwa qui s’alimente de l’écoulement de nombreuses rivières qui descendent des plateaux et qui, lors de la saison des pluies, déborde très largement et nourrit de nombreux km2 de terres. Durant la saison sèche, des trous d’eaux formés par les pluies abondantes amenées par la saison des pluies sont des points d’eau indispensables à la perpétuation de la vie. Cela fait de cette plaine de Katavi un lieu où la vie foisonne.
La faune est aussi particulière dans ce parc puisqu’il héberge le plus grand nombre d’hippopotames et de crocodiles du pays. Mais le parc est aussi connu pour protéger quelque 400 espèces d’oiseaux que l’on peut observer majoritairement pendant la saison humide. De mai à octobre, durant la saison sèche, ce sont de grands troupeaux de mammifères qui viennent s’abreuver grâce aux trous d’eau. On trouve des milliers de buffles et de zèbres ainsi que des espèces d’antilopes comme les Elands, les Impalas ou les Topis, talonnés de près par les nombreux prédateurs qui suivent leur déplacements.

Le Parc national du Serengeti

Le parc du Serengeti est sans conteste l’une des destinations incontournables pour celui qui part en voyage en Tanzanie et Zanzibar. Les grands voyageurs du monde trouveront au Parc du Serengeti un espace de plus de 14 700 kilomètres dans lequel quatre millions d’animaux vivent et transhument. Les migrations des animaux sont l’attrait principal du parc, elles sont composées de millions de gnous, zèbres, gazelles de Thomson…
Des plaines du Massaï Mara aux pâturages du Serengeti, les herbivores circulent toute l’année, selon les conditions climatiques, suivis de près par de nombreuses espèces de prédateurs dont des lions, guépards et hyènes. L’immensité des troupeaux qui se réunissent pour continuer le cycle de la transhumance, fuyant l’aridité des plaines sèches pour retrouver l’eau et la nourriture, ne laissera pas d’émerveiller le voyageur. Le parc du Serengeti se trouve dans le nord de la Tanzanie et est en général accessible depuis l’aéroport de la ville d’Arusha depuis laquelle l’on peut rejoindre de nombreuses destinations de safaris en Tanzanie et Zanzibar.

La plaine du Ndutu

Au coeur du parc du Serengeti se trouvent les plaines du Ndutu, composées de paysages superbes qui flatteront l’objectif des chasseurs d’images et abritant le site archéologique des gorges d’Olduvai . Ce site exceptionnel a été découvert par Louis Leakey, grand primatologue kenyan qui a consacré la part la plus importante de son travail à l’Afrique de l’est et qui est le codécouvreur de l’espèce ancienne de l’Homo habilis.
Les découvertes de Leakey ont permis de retracer une grande partie de l’arbre généalogique de l’Homme. Les gorges d’Olduvai sont connues depuis 1911 mais ce n’est qu’en 1931, sous l’impulsion de Louis Leakey et de sa femme Mary, que de vraies recherches archéologiques furent entreprises. Ce sera en 1959 qu’une découverte capitale entraînera un redoublement des travaux de recherches, celle d’un crâne d’Australopithecus boisei dit le “Zinjanthrope”. De nombreux ossements d’hominidés furent ensuite découverts jusqu’en 1973 dont celui de l’Homo habilis.

Le parc naturel du lac Manyara

Le lac Manyara, au nord de la Tanzanie, dans la vallée du grand rift et au sud-est du fameux massif du Ngorongoro, est plus petit que les autres grands lacs de la région avec une étendue de 50 km2. Ce lac, célébré par Ernest Hemingway comme le plus magnifique qui lui ait été donné de voir, est entouré de somptueuses falaises de terres brunes et rouges caractéristiques des hauteurs de la vallée du rift. Le parc de Manyara propose un circuit de safari très riche qui ouvre une fenêtre sur les paysages exquis de Tanzanie. Dès l’entrée du parc, l’on est plongé dans une jungle épaisse où des groupes de babouins s’ébattent, surplombés par les oiseaux calaos qui font résonner leurs voix au sommet des arbres.
L’est la plaine est le théâtre des déplacements d’impressionnants troupeaux de bufles, de zèbres et de gnous. Au coeur de la plaine, une petite forêt d’acacias abrite le fameux lion de Manyara, connu pour se prélasser perché dans les branches des arbres et des éléphants qui se régalent des branches d’acacias. Au sud du parc, l’on peut admirer les oréotragues, petites antilopes adorables ne mesurant que 60 cm au garot, gambader sur une étendue de rochers qui surmonte des sources chaudes en ébullition. En tout, plus de 400 espèces ont été répertoriées dans l’écosystème du lac Manyara, ce qui fait de cette réserve naturelle un endroit où le voyageur pourra observer un maximum d’animaux typiques de l’Afrique en peu de temps. L’on fera mention ici du fameux lodge de Chem Chem, qui signifie “la source” en swahili. Le lodge de Chem Chem vous accueillera aux bords des rives du lac Manyara dans un cocon de luxe pour une observation de la nature distinguée par le concept de slow safari.
En effet, l’on peut y alterner les excursions de découvertes, comme le safari à cheval, avec des activités de détente comme piquer une tête dans la piscine en pierres volcaniques, se relaxer au spa, dîner en amoureux à l’ombre des acacias ou prendre le thé au bord du lac. Entre le parc naturel du Tarangire et le lac Manyara, le lodge offre sept tentes de luxe avec chambre, salle de bains, salon et terrasse pour l’observation, reliées les unes aux autres par des passerelles en bois d’eucalyptus laissant toute la place aux déplacements des animaux.

Le cratère du Ngorongoro

Situé dans la branche orientale de la vallée du grand rift, au nord du pays et au sud-est du Parc national du Serengeti, dans le massif du Ngorongoro, qui est aussi une aire de conservation protégée et inscrite au patrimoine mondial, le cratère du Ngorongoro, de type caldeira, est une formation géologique vaste de plus de vingt kilomètres de diamètre et 600 m de profondeur. Il s’agit de la plus grande caldeira au monde qui soit intacte et en surface, recouvrant 236 km de superficie. Ce majestueux volcan dont une ultime éruption a vidé, il y a deux millions d’années, la chambre magmatique et qui est éteint depuis lors, fait partie et est entouré de régions constituées de massifs volcaniques et de lacs.
Le cratère de Ngorongoro se situe au coeur de la région d’Arusha, composée de plateaux et de volcans s’étendants du lac Eyasi au sud ouest au lac Natron au nord-est, il est bordé au nord-ouest par la plaine du Serengeti, à l’est par les massifs volcaniques des monts Méru, Monduli, et le très fameux Kilimandjaro, au sud-est par le lac Manyara. Le volcan s’est effondré sur lui-même lors de la vidange de la chambre magmatique, ainsi, la caldeira forme une cuvette au fond plat dans laquelle les eaux de pluies sont recueillies, mêlées aux eaux de rivière qui s’écoulent du cratère Olmoti au nord, formant un lac permanent appelé lac Makat ou Magadi, ainsi que deux marais,Mwandusi et Goridor. Sur les flancs du cratère, l’on trouve de nombreux hôtels permettant aux touristes de séjourner au coeur de l’espace de conservation de la biodiversité du Ngorongoro et de participer à des excursions diurnes et nocturnes afin d’observer les nombreuses espèces animales et végétales.
Le cratère abrite des centaines d’espèces d’oiseaux dont les flamands roses connus pour revenir se poser sur le lac Makat à chaque lune montante, mais on observe aussi, lorsque les pluies ont été abondantes, des hippopotames et des buffles se délasser dans l’eau et prendre des bains de boue. L’intérieur du cratère est couvert d’une épaisse forêt qui s’étend, en se clairsemant, sur ses flancs et forme des prairies à son pied où de nombreux troupeaux d’herbivores peuvent venir paître. Le volcan est un écosystème qui nourrit de très nombreuses espèces d’animaux tout au long de l’année. L’aire de conservation est le théâtre de nombreuses migrations d’animaux qui sont pour la plupart des mammifères et qui, selon la saison, circulent entre le Kenya, le parc du Serengeti et l’aire de Ngorongoro. La plus grande partie de la région du Ngorongoro compose l’une des aires de l’écosystème Serengeti-Mara dont l’espace est délimité selon les mouvements de migration des animaux. Durant la saison d’été les animaux quittent les endroits devenant arides dans le parc du Serengeti pour trouver les pâturages de l’aire de Ngorongoro et, plus particulièrement de son cratère. On estime qu’en cette saison, pas moins d’1,7 millions de gnous, 470 000 gazelles, 260 000 zèbres ainsi que des milliers d’autres animaux viennent peupler le site. De nombreuses espèces d’ongulés dont le rhinocéros noir, le gnou ou le zèbre, entre autres, côtoient les prédateurs qui les ont suivis, l’on trouve ainsi des léopards, guépards, chacals, hiènes et chats dorés africains.
Mais ce domaine unique est aussi l’endroit où l’on trouve la plus grande population de lions d’Afrique. Les visiteurs les plus chanceux pourront apercevoir le lycaons, canidé unique au monde qui vit seulement en Afrique subsaharienne, australe et centrale et qui se fait appeler “loup-peint” pour son pelage or, brun, noir et blanc dont les dessins et les taches qui ne suivent pas de dessin particulier, sont différentes d’un individu à un autre. De petits groupes de lycaons ont été vus entre 1990 et 2000 dans la région du Ngorongoro, ce qui a permis la mise en place en 2005 d’un projet de conservation de cette espèce.