Visite de l’amphithéâtre de Moray et célébration de la Pachamama

Au cœur de la Vallée sacrée, on s’aventure jusqu’à Moray, un vaste amphithéâtre circulaire creusé dans la roche il y a plus de cinq siècles. Là, entre terrasses concentriques et montagnes andines, on plonge dans un lieu où rites agricoles, spiritualité et ingénierie inca s’entremêlent encore secrètement.

Le voyage commence à l’aube, lorsque la lumière rose se glisse entre les sommets enneigés de la cordillère. Sur la route sinueuse qui mène à Moray, les champs de quinoa et d’orge s’étirent jusqu’à l’horizon, comme une mosaïque agricole façonnée depuis des générations. À l’entrée du site, on retrouve Amaru, un guide quechua spécialiste des traditions agricoles incas, dont les récits rythmeront toute la journée.

Peu à peu, on descend les marches de pierre et l’on sent, de niveau en niveau, la température changer : un souffle plus frais, puis une chaleur douce, comme si chaque terrasse possédait son propre microclimat. Amaru nous raconte que les Incas utilisaient cet amphithéâtre comme un laboratoire à ciel ouvert, capable de reproduire les variations d’altitude sur près de 150 mètres. On contemple les cercles parfaitement sculptés, et l’écho se déploie autour de nous, amplifiant chaque pas.

Plus tard, au pied du cercle principal, Amaru évoque les rites dédiés à la Pachamama. Il explique que cette divinité andine, véritable Terre-Mère, incarne la force nourricière qui régit les cycles agricoles et veille sur l’équilibre entre les hommes et la nature. Chaque mois d’août, la communauté se rassemble ici pour lui offrir maïs, graines, feuilles de coca, chicha et pétales rouges. On imagine alors les chants quechuas montant comme une prière, les pas synchrones des danseurs suivant le mouvement du soleil, et la fumée des despachos s’élevant lentement vers le ciel. Le vent transporte l’odeur du feu, les montagnes se teintent d’ocre, et l’amphithéâtre semble se transformer en un immense cercle vivant où l’on honore la fertilité des terres.

En fin de journée, la lumière décline et le site retrouve son calme originel. On quitte Moray avec la sensation rare d’avoir approché l’âme agricole et spirituelle des Incas, là où la terre et le ciel dialoguent encore.

Une expérience douce et immersive, accessible à tous, idéale pour les voyageurs en quête de traditions sacrées et de rencontres authentiques lors d’un séjour au Pérou.