Observation des étoiles dans le désert d’Atacama

À 6 km au sud de San Pedro, au cœur des vastes plaines ocre du désert d’Atacama, on rencontre Alain Maury, ingénieur et photographe astronomique français installé depuis plus de vingt ans dans les Andes chiliennes. Passionné par les mystères du ciel, il a consacré sa vie à l’observation des étoiles et à la transmission de cette science aux voyageurs de passage.

Le rendez-vous est fixé à la tombée du jour. Alors que le soleil s’efface derrière la cordillère, le désert se pare d’une lumière rouge et or. Le vent se calme, la température chute, et déjà les premières étoiles s’allument au-dessus des volcans. Sur une esplanade silencieuse, les télescopes se préparent à scruter l’infini. Alain accueille le groupe, le regard pétillant, et invite à lever les yeux vers le ciel.

À l’aide d’un pointeur laser, il guide le regard parmi les constellations du Sud : la Croix du Sud, Orion, le Scorpion… Il explique la rotation de la Terre, les différences de latitude, le langage des étoiles. Peu à peu, la voûte céleste prend sens : les astres se relient comme les pièces d’un puzzle invisible. Puis vient le moment de passer aux télescopes.

On approche l’œil de la lunette, on ajuste la mise au point, et le voyage commence. Saturne dévoile ses anneaux parfaits, Jupiter ses bandes orangées, puis l’on plonge dans les profondeurs du ciel : amas d’étoiles, nébuleuses colorées, galaxies lointaines. Le silence est total, seulement troublé par la rotation mécanique des instruments. Sous ce ciel d’une pureté absolue, on sent la fragilité du monde et la puissance du cosmos.

En fin de soirée, la lune se lève, éclatante, et l’on capture une dernière image pour immortaliser l’instant. Autour des télescopes, chacun garde le silence, comme si le désert lui-même retenait son souffle.

Une épopée cosmique, entre science et poésie, à vivre sous l’un des ciels les plus purs de la planète, en compagnie d’un astronome d’exception. Une expérience unique à l’occasion d’un voyage au Chili.