Un art solidaire

A l’occasion d’un voyage à Madagascar, on visite le village rêvé de Violette et Dieudonné, un atelier de ferronnerie devenu une entreprise sociale qui accueille et fait travailler des personnes en difficulté.

Non loin de Tana, on fait la connaissance de Violette et de son mari Dieudonné, un ancien professeur d’éducation physique reconverti en ferronnier, sur les traces de son père. Après avoir obtenu une bourse d’étude à Paris en 1996, le couple ouvre un atelier de ferronnerie qui connaît un succès fulgurant et leur permet de s’agrandir rapidement. Parti de rien, le couple décide d’accueillir et d’aider les plus démunis en embauchant des personnes en situation de précarité. Au fil du temps, l’atelier se transforme en un petit village autosuffisant d’artisans. On y trouve aujourd’hui des maisons, des cultures de fruits et de légumes, une ferme, un bassin piscicole, une boutique, et même une école.

Lors d’une visite guidée en compagnie de Violette, la maîtresse des lieux, on admire l’atelier et le travail acharné de ces hommes et de ces femmes qui ont échappé à la mendicité. On découvre un nombre impressionnant de statues et d’objets de décoration en fer forgé créés sur le thème de la culture malgache, de la faune et de la flore – des réalisations artisanales qui sont commercialisées dans le monde entier, notamment dans des foires internationales d’art contemporain.

Au terme de la visite, on se rend dans la boutique pour soutenir, si on le souhaite, les efforts de la coopérative – qui recense déjà plus de 120 familles, et dont les bénéfices sont redistribués à l’écovillage, pour l’éducation des enfants et le développement d’une agriculture biologique.

Une initiative humaine et émérite qui force l’admiration et rappelle aux plus jeunes que « travail » rime avec « liberté ».